quand nous sommes pressés… À présent, vous serez tranquille.
M. Sinet ne répondit pas qu’une porte qui servait à tant de monde était une porte nécessaire. M. Siburd y voulait un verrou ? Bon ! on respecterait le verrou.
Quelques minutes après, il reçut un grand coup de pied dans sa porte. C’était Jean Lhair qui, s’y cassant le nez, devina tout de suite pourquoi le secrétaire s’enfermait ainsi chez lui.
— Hé ! satyre, ce n’est que moi. Ouvre donc !
— Il y a un verrou, dit M. Sinet.
— Un verrou ? Pas de blague ! J’ai à te parler.
— Il y a un verrou, dit M. Sinet.
Un peu plus tard, ce fut Robusse :
— Hé ! Monsieur Sinet, je dois passer.
— Il y a un verrou, dit M. Sinet.
— Je suis pressé, Monsieur Sinet ; j’ai de la copie !
— Un verrou, dit M. Sinet.
Tout de suite après, ce fut Ranquet, qui s’emporta : qu’on l’arrêtait dans son travail, qu’il manquait à sa copie des virgules, que Sinet était un cochon et que, nom de nom ! ce n’était pas à faire.
— Un verrou, conclut M. Sinet.
Il y eut encore quelques « Bah ! » des télégraphistes, le « Tiens ! » d’un inconnu, plus le « Ah ! c’est vrai ! » de quelqu’un qui avait oublié son verrou.
Le lendemain, M. Sinet trouva, dans son bureau, une échelle, avec un homme monté dessus. L’homme tapait sur le mur.