et, un peu plus tard, à ne pas répondre toujours. Comme c’était bon aussi, Villiers qui, pour rien au monde, ne négligerait d’envoyer ses « pourquoi ? » n’a plus la peine de jeter leur « parce que… »
Les secrétaires, aussi, peuvent être des carottiers. Telle information a paru dans les autres journaux, pas chez nous. Pourquoi ce ratage ?
Villiers, un jour, a posé la question. La réponse est venue immédiate, une fois pour toutes. Un mot. On le devine.
Vieux souvenirs en faux hors-d’œuvre.
En ce temps, sa barbiche, ses cheveux comme d’une femme, sa redingote, il n’aurait pas fallu dire à Villiers :
— Tatata ! mon vieux. Quelque jour tu seras journaliste.
Villiers était poète, plus que poète : mage comme le plus mage des Mages à cette époque de Mages.
Les cheveux comme les siens, j’étais son ami bien que, plus modeste, j’ignorasse les secrets magiques et n’écrivisse qu’en prose.
Le soir, nous nous retrouvions dans le café qui nous avait vus la veille. C’était, chaque fois, la même chose.
— Mon vieux, disait Villiers, aujourd’hui, nous serons sages…
— Oui, vieux, très sages…
— Et d’abord, nous nous coucherons tôt.
— Oui, vieux, très tôt…
— Et comme boisson…