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les troubles, les désordres et les calamités au milieu desquels ont disparu les vieilles institutions bursales de la France. Ces grands événements étaient étrangers à notre sujet : nous avons dû nous arrêter au moment où ils ont pris naissance. De plus l’année 1786 est celle qui offre la collection la plus complète des comptabilités anciennes; circonstance qui justifie l’époque que nous avons choisie pour présenter le Tableau général des anciennes impositions, et l’État des recettes et des dépenses du trésor royal qui terminent l’ouvrage.

Des dépôts qui n’avaient pas encore été consultés ont fourni les documents d’après lesquels est établi le montant de la plupart des articles dont le tableau des impositions se compose, notamment pour tout ce qui est relatif aux différentes parties des revenus publics, et aux perceptions faites pour les compte des pays d'états. Il a été suppléé à quelques lacunes par les notions qu’on doit à M. Necker ; et, en général, les estimations de ce ministre n’ont été écartées que pour être remplacées par des fixations certaines, appuyées sur des preuves incontestables, telles que les résultats d'un compte de gestion. A l’égard de plusieurs droits dont ne parle pas M. Necker, on a pris, pour les plus importants, soit les évaluations qui leur ont été données par le comité des contributions de l'assemblée constituante, soit les