l’esprit boutiquier et bassement bourgeois du tapissier Poquelin avec le romantisme effréné qu’il trouve chez Molière, c’est d’ailleurs ce qu’il dédaigne de nous expliquer. Il ne nous dit pas davantage, d’ailleurs, comment l’individualisme dont il fait, d’après un lieu commun fort usé, la spécialité des races latines, s’accorde avec l’idée hautement autoritaire de la famille qui régit le droit romain et avec le sacrement du mariage indissoluble selon l’Église. Il néglige aussi de nous dire pourquoi il est si souvent question de contrats, d’argent et de notaires dans la comédie moliéresque, pourquoi la jeune Henriette des Femmes savantes a été si longtemps blâmée pour la condamnation du mariage d’amour qu’elle formule en quatre vers d’une netteté si terrible sur des lèvres de vingt ans :
Rien n’use tant l’ardeur de ce feu qui nous lie,
Que les fâcheux besoins des choses de la vie ;