Page:Bainville – Au seuil du siècle.djvu/114

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cier qui fut des premiers à parler des trusts et à faire connaître ces gigantesques combinaisons au public peu familier avec les travaux des économistes. Je me souviens que M. Paul Adam expliquait, il y a quelques années, dans une série d’articles d’un journal populaire, et avec une clarté inaccoutumée chez lui, le système qui a fait la fortune des milliardaires transatlantiques. L’imagination un peu trouble de M. Paul Adam, toujours séduite par l’énorme, s’était mise tout de suite d’accord avec les puissants éléments de romanesque qui résident dans ces édifications de fortunes gigantesques, dans ces concurrences acharnées, dans ces accaparements universels, qui laissent loin derrière eux les petites spéculations et les modestes coups de Bourse qu’Émile Zola racontait, par exemple, dans l’Argent. Sans doute, Balzac avait déjà su attacher passionnément ses lecteurs au commerce d’un parfumeur pari-