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Page:Bainville – Au seuil du siècle.djvu/124

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désintéressement, d’amour du jeu et du danger ? Chaque nation y met sa note ; voilà la différence. Mais il ne paraît pas bon de laisser croire que les « forces morales » toutes seules ont pu, même en France, remporter de grandes victoires si elles ne sont pas appuyées sur de plus positives ressources. Ce n’est même pas la rançon, c’est la condition de toutes les grandes idées des hommes.

L’autre pensée directrice du roman de M. de Vogüé, elle est antique et vénérable comme la littérature elle-même. La voici, exposée par un médecin :

« Sur cent hommes qui tiennent les grands rôles de la comédie humaine, il y en a quatre-vingt-quinze qui ne jouent le leur que pour une femme. De loin, on les croit tout occupés de mener le monde ; on approche, on entre dans leur privé, on voit vite de quoi ils sont occupés, par qui et par où ils sont menés… »