Page:Bainville – Au seuil du siècle.djvu/258

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leur sont lancés couramment et les défauts qu’on leur trouve. C’est pourquoi le docteur J.-L. Faure, professeur agrégé à la Faculté de médecine, a entrepris dans un éloquent article de la Revue de laver l’honneur de sa corporation.

Ce sont les chirurgiens qu’il défend principalement. Et il a fort à faire. Deux accusations terribles pèsent sur eux : c’est, au point de vue professionnel, qu’ils opèrent un peu trop volontiers sur le patient comme sur un sujet d’anatomie — in anima vili, comme on disait autrefois — et qu’ils sont toujours prêts à tailler, à rogner, à dépecer par simple curiosité d’artistes et pour faire de belles expériences, se souciant peu des suites de l’affaire, pourvu que l’opération ait été belle et « réussie ». La seconde accusation, morale celle-là, est que le chirurgien à force de voir le sang couler, s’il n’en prend pas le goût (c’est tout juste…), le voit pourtant