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AVANT-PROPOS

L’astre de Bismarck remonte. J’ai peine à croire que ce soit bon signe.

Le 11 novembre 1918, n’avait-on pas cru que son œuvre était détruite, que son nom, attaché à un âge de violences, appartiendrait au passé ? Était-ce, comme disait Mme  Juliette Adam, « l’heure vengeresse des crimes bismarckiens ? » Ce que Bismarck avait construit, l’unité allemande, est resté debout. Sur ce piédestal, se dresse le forgeron du fer et du feu.

Le renouveau de sa gloire tient à cela. Il tient à autre chose encore.

Bismarck n’a eu qu’un disciple. Mais quel disciple ! Stresemann a été digne de son maître parce qu’il l’avait étudié et compris. Vive l’intelligence ! Vivent l’étude et la science !