Page:Bainville - Heur et Malheur des Français.djvu/647

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des partisans de la branche cadette. Mais le précédent de 1688 hantait les esprits de ceux qui, comme Thiers, avaient soufflé sur le feu et se tenaient en réserve pour le moment où l’insurrection aurait triomphé. Ce furent eux qui offrirent la couronne à Louis-Philippe, duc d’Orléans. Cette solution, conforme à leurs goûts, avait, pour les politiques, l’avantage d’écarter le régime républicain, qui eût immanquablement signifié la guerre plus encore que l’anarchie, et qui eût introduit la France dans un conflit désastreux avec l’Europe. Ainsi républicains et bonapartistes avaient fait la révolution, et le parti constitutionnel l’avait confisquée. Les insurgés subissaient une autre monarchie. Mais, comme le disait l’un d’eux, ce que les vainqueurs des « trois glorieuses » avaient espéré, République ou Empire, ce serait « pour plus tard ».