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Page:Bainville - La Tasse de saxe, 1929.djvu/27

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Il reconnut l’artilleur, lui demanda des nouvelles de sa famille, le servit bien et lui donna un billet de seconde galerie pour l’Odéon. Car le chef de claque comptait parmi les clients du marchand de vin.

Jamais Joseph Gendron n’était allé au spectacle. Il regardait la salle d’un air gêné et curieux. Et il fut tout yeux tout oreilles quand le rideau se leva, les trois coups frappés.

La scène représentait une maison avec de grandes colonnes, une maison comme il n’en avait jamais vu et qui lui rappelait l’église de son village. Là se promenaient des personnages qui lui rappelaient aussi ceux du Chemin de Croix, les uns à cause de leur toge, les autres à cause de leur casque. Et les comédiens prononçaient des paroles qui parurent belles