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frottement, de craquement, de raclement, etc. Chez nos animaux, on ne peut guère se servir de ce moyen ; car, n’ayant pas la conscience de ce qu’on fait pour eux, ils se défendent contre tout attouchement de l’abdomen.

L’épanchement, s’il est abondant, constitue l’ascite ; alors on peut le déceler par la fluctuation. Toutefois, il ne faudrait pas confondre avec l’épanchement la fluctuation qu’on observe à l’abdomen, lors de la rupture de la vessie, fluctuation qui est due à l’urine déversée dans la cavité abdominale.

La sérosité est épanchée abondamment, chez les animaux qui habitent dans des locaux humides. Elle détermine un gonflement considérable du ventre, et s’annonce, chez les chevaux, par des œdèmes formés aux parties déclives de l’abdomen, par une agitation constante du flanc, par une maigreur extrême, et enfin par le dépérissement lent et gradué du malade. Il est rare que l’épanchement se résolve. Ordinairement, il progresse jusqu’à la fin de la vie. L’inflammation peut cependant cesser et l’affection devenir chronique.

Une terminaison non moins funeste de cette affection, c’est l’adhérence des fausses membranes ; elles sont cause de tiraillements et de douleurs, et parfois elles gênent dans leurs fonctions les viscères abdominaux.


Suppuration. La suppuration s’observe surtout dans les cas de péritonite traumatique, plus souvent encore lorsque celle-ci est déterminée par un corps étranger. Quelquefois le pus se ramasse, forme un ou plusieurs foyers purulents ; d’autres fois, la suppuration est diffuse. Dans le premier cas, on pourrait la confondre avec les abcès profonds de l’abdomen, si on ne prenait pas en considération la cause provocatrice.