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Localisée, sans épanchement, la suppuration peut se guérir, si on peut faire écouler le pus au dehors et extraire le corps étranger qui l’a produite ; sinon elle détermine rapidement la mort.

Elle est rare chez les herbivores, moins encore chez les chiens.


Gangrène. D’après D’Arboval, la gangrène serait la terminaison la plus commune de la péritonite ; M. Lafosse, par ses propres observations, assure le contraire et « ne conçoit même guère qu’une véritable gangrène soit possible dans une membrane qui n’est pas au contact de l’air. Toutefois, dit-il, sous l’influence d’une vive inflammation, la circulation peut s’arrêter dans les capillaires, et, par suite, une mortification sans décomposition putride s’effectue. »

Dans tous les cas, si elle se produit, elle s’annonce par un abaissement de la température du corps qui fait suite à une chaleur successive, la tristesse, les frissons, la petitesse du pouls, la pâleur des muqueuses, la cessation subite du malaise, des douleurs du ventre et des coliques, et la mort ne se fait pas attendre. La gangrène survient ordinairement trois ou quatre jours après l’invasion de la maladie.


LÉSIONS CADAVÉRIQUES.


À l’ouverture des animaux morts de péritonite, on trouve, dans la plupart des cas, les traces de l’inflammation de la membrane séreuse abdominale. Voici les lésions qu’on observe :

Sur la surface péritonéale se dessinent des arborisations vasculaires provenant de l’injection de ces mêmes vaisseaux : dans l’espace intercepté par les divisions sanguines, le péri-