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Péritonite spontanée. Comme dans toutes les inflammations, on emploie les antiphlogistiques administrés avec énergie et dès le début de la maladie ; les émissions sanguines générales doivent être copieuses et réitérées si le pouls conserve sa dureté et la fièvre son intensité ; elles sont suivies de saignées locales dès qu’on constate une amélioration sensible. Pour les premières, la plus petite saignée est de six à huit livres, d’après D’Arboval ; les secondes doivent être pratiquées le plus près possible du point enflammé. Chez les grands ruminants, on saigne aux veines sous-cutanées abdominales, tandis que chez le cheval elles ne sont pas assez développées. D’Arboval conseille de faire usage de sangsues qu’on pourrait amorcer en rasant les poils sur les points douloureux. « Il serait nécessaire, dit-il, de les appliquer en grand nombre, parce que l’inflammation est presque toujours vaste, et qu’il faut obtenir un écoulement prolongé du sang. » (Dict. de Méd. vét. D’Arboval.)

Les ventouses scarifiées pourraient remplacer les sangsues, mais elles ont l’inconvénient de provoquer de la douleur.

Chez les petits animaux, les sangsues sont d’un usage plus fréquent.

La saignée pratiquée, on fait des fumigations générales de vapeur d’eau qu’on rend émolliente par l’addition de mucilage. On emploie les bains émollients chez les petits animaux. Pour calmer la douleur locale, on applique des cataplasmes adoucissants sur les reins et sous le ventre.

À l’intérieur, on administre des diurétiques : tisanes de bourrache, de pariétaire, de chiendent, auxquelles on ajoute du miel, de la gomme et du nitre. Les lavements, d’après D’Arboval, sont contre-indiqués, parce qu’ils produisent la distension des intestins et déterminent de la douleur au pé-