Page:Bakounine - Œuvres t2.djvu/52

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ter un soulèvement révolutionnaire ; le programme de ce mouvement fut publié, le 26 septembre, en une affiche rouge qui portait les signatures de délégués de Lyon, de Saint-Étienne, de Tarare, de Marseille ; Bakounine, quoique étranger, n’hésita pas à joindre sa signature à celle de ses amis, afin de partager leurs périls et leur responsabilité. L’affiche, après avoir déclaré que « la machine administrative et gouvernementale de l’État, devenue impuissante, était abolie », et que « le peuple de France rentrait en pleine possession de lui-même », proposait la formation, dans toutes les communes fédérées, de comités du salut de la France, et l’envoi immédiat à Lyon de deux délégués de chaque comité de chef-lieu de département « pour former la Convention révolutionnaire du salut de la France ». Un mouvement populaire, le 28 septembre, mit les révolutionnaires en possession de l’hôtel de ville de Lyon : mais la trahison du général Cluseret, la couardise de quelques-uns de ceux en qui le peuple avait placé sa confiance, firent échouer cette tentative ; Bakounine, contre lequel le procureur de la République, Andrieux, avait lancé un mandat d’arrestation, réussit à gagner Marseille, où il se tint quelque temps caché, essayant de préparer un nouveau mouvement ; pendant ce temps les autorités françaises faisaient courir le bruit qu’il était un agent payé de la Prusse, et que le gouvernement