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Page:Bakounine - Œuvres t4.djvu/248

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dinaire, détient maintenant en prison sous la prévention ridicule et odieuse d’être un agent des Prussiens — |2 vous prouveront, j’espère, citoyen Esquiros, que moi aussi je ne suis ni l’ami, ni le partisan du roi de Prusse ni d’aucun despote du monde.

M. Challemel-Lacour et M. Andrieux, procureur de la République à Lyon, ont osé soulever contre moi cette calomnie infâme. Certes ce n’est pas moi qui me plaindrai jamais de la vivacité de la polémique entre des partis qui se combattent. Je n’en aurais d’ailleurs pas le droit ; car moi aussi, quand et autant que j’ai pu, je me suis montré impitoyable pour les intérêts, pour les hommes et pour l’organisation politique et sociale dont ces Messieurs apparaissent aujourd’hui comme les défenseurs naturels, au détriment du salut de la France, et qui dans leur ensemble constituent la néfaste toute-puissance actuelle de la bourgeoisie. J’ai attaqué durement et les principes et les soi-disant droits de mes adversaires en politique et en socialisme. Mais je n’ai jamais touché aux personnes, et j’ai eu toujours la calomnie en horreur.

|3 C’est un moyen si commode, n’est-ce pas, que de jeter aujourd’hui cette épithète de Prussiens à tous les hommes qui ont le malheur de ne point partager un enthousiasme de commande pour ces soi-disant sauveurs de la France, dont l’inertie, l’incapacité et l’impuissance infatuée d’elle-même perdent la France.

Un autre que vous, citoyen Esquiros, aurait pu