À lui donc revient la plus grande part de la responsabilité de tout ce qu’ils disent et de tout ce qu’ils font. C’est un homme digne du plus grand respect sous beaucoup de rapports, mais qui mérite souvent une réprobation énergique. Doué d’une vanité irascible, il identifie trop souvent sa propre personne, un peu gâtée par l’adulation servile de ses disciples et de ses amis, avec le principe, et ses propres rancunes avec le service d’une cause dont il est d’ailleurs l’un des plus illustres et des plus utiles serviteurs. Je ne veux pas encore le nommer, mais il sera bien forcé de se nommer lui-même. Et alors je m’expliquerai directement et publiquement avec lui.
Je me contenterai de parler en ce moment du menu fretin, de cette petite canaille qui lui sert ordinairement d’avant-garde, lorsque, inspiré par une pensée mauvaise, il veut commettre une mauvaise action.
Le premier qui ouvrit l’attaque contre moi, après le Congrès de Bâle, ce fut M. Maurice Hess, jadis le compétiteur ambitieux et jaloux, aujourd’hui, sans doute par sentiment d’impuissance, devenu le courtisan obséquieux du Moïse moderne. Dans un article publié contre moi, le 2 octobre 1869, dans le Réveil de Paris, article que M. Delescluze avait commis l’énorme injustice d’accepter, — injustice qu’il a d’ailleurs noblement réparée par une déclaration loyale faite par lui-même dans un des numéros suivants du Réveil (22 octobre), — M. Maurice Hess a eu l’effronterie d’écrire les lignes suivantes, que je ne puis qualifier autrement que d’infâmes. Je veux