Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/158

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l’Alliance et d’Appel de l’Alliance, l’auteur n’y avait parlé que de l’organisation de l’Internationale en général et de celle des Sections genevoises en particulier : il n’y avait pas encore abordé la question de l’Alliance, Or, c’était là le point essentiel sur lequel porterait certainement le débat à la Conférence de Londres ; c’est pourquoi, renonçant à poursuivre l’exécution du plan beaucoup trop vaste d’après lequel il avait travaillé du 4 au 25, Bakounine se mit aussitôt à écrire un Mémoire limité strictement à ce qui concernait l’histoire de la Section de l’Alliance de Genève. Son journal du 28 juillet porte : « Mémoire sur l’Alliance » ; le 5 août, il y écrit : « Lettre à Guillaume avec paquet première moitié Mémoire sur l’Alliance ». Cette « première moitié » se composait de 28 feuillets ; mais ce n’était pas la « moitié », c’était le quart seulement de ce que Bakounine écrivit réellement.

Le lendemain du jour où il m’avait expédié ce paquet de manuscrit, il recevait une autre lettre de moi, lui communiquant des nouvelles du Conseil général venues par l’intermédiaire de Robin. Celui-ci me racontait comment il était parvenu à faire reconnaître au Conseil l’authenticité des lettres d’Eccarius et de Jung (voir ci-dessus p. 5) ; il avait en conséquence reçu, en double exemplaire, une déclaration signée du secrétaire du Conseil, attestant que les lettres étaient authentiques, et qu’il n’existait aucune décision du Conseil qui, depuis, eût suspendu la Section de l’Alliance ; et il m’envoyait, pour Genève, un de ces exemplaires. J’avais fait aussitôt parvenir à la Section de l’Alliance de Genève le document qui lui était destiné ; et en transmettant à Joukovsky, avec ce document, la lettre de Robin, je l’avais