Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/163

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« Je crois que le mémoire préparé par Michel, dont je vous ai envoyé hier la première partie, a toujours sa raison d’être. Tout en cessant d’exister, l’Alliance peut et doit réfuter les calomnies sans nombre dont elle a été l’objet. Il faudrait donc vous réunir encore pour examiner ce mémoire, y faire les changements que vous trouverez convenables, et ensuite le faire publier de manière qu’il puisse être mis entre les mains de chacun des délégués de la Conférence de Londres, qui aura lieu — je le sais maintenant — le troisième dimanche de septembre. »


Le lendemain 11, je recevais de Joukovsky : 1° la copie d’une lettre à Hermann Jung, par laquelle il lui accusait réception de la déclaration du 25 juillet 1871 transmise par l’intermédiaire de Robin, et le chargeait de faire part au Conseil général de la dissolution de la Section de l’Alliance ; 2° un projet de lettre (trois feuillets) à la Conférence de Londres. Je m’empressai de lui adresser la réponse suivante :

« Je reçois à l’instant le projet de lettre à la Conférence de Londres. D’autre part, Charles[1] a dû te communiquer le mémoire de Michel que je lui ai envoyé avant-hier. Lequel choisir ? L’affaire est de savoir s’il faut un mémoire étendu, complet, avec preuves à l’appui, ou bien une déclaration courte et catégorique sans autres développements. Si on s’arrête à cette dernière idée, il me paraît que ton projet est excellent. Mais un mémoire plus étendu me semble pourtant nécessaire. En effet, les simples affirmations ne prouvent rien : elles laissent la porte ouverte aux démentis, — et tu sais avec quelle

  1. Perron.