Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/164

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impudence nos ennemis savent mentir. Il faut arriver devant la Conférence les mains pleines de preuves ; il faut déchirer tous les voiles. Eh bien, le mémoire de Michel me paraît excellent pour arriver à ce but : il est écrit avec modération, et avec une sobriété de langage qui n’est pas toujours son propre.

« Je vote donc, pour ma part : 1° Pour l’envoi au Conseil général de la déclaration de la dissolution de l’Alliance, telle qu’elle est contenue dans ta lettre ; 2° Pour l’envoi à la Conférence du mémoire de Michel, préférablement à cette déclaration en trois feuillets que tu m’as envoyée.

« Nous avons le temps d’attendre que Michel ait fini son travail, puisque la Conférence a lieu le troisième dimanche de septembre. Cependant, il faut qu’il se dépêche. Écris-lui dans ce sens ; je lui ai déjà écrit hier.

«… Ainsi, mon cher, je te prie de répondre à cette lettre et à celle d’hier, courrier par courrier, afin que je sache si le mémoire de Michel est goûté à Genève, et si vous voulez l’accepter. »


Par la regrettable négligence de nos amis de Genève, les 28 feuillets envoyés à Perron furent perdus, comme le furent les 62 premiers feuillets de la Protestation de l’Alliance. Si le reste du manuscrit (feuillets 29-111) existe encore, c’est qu’il n’est heureusement pas sorti de mes mains.

Ces 28 premiers feuillets racontaient la fondation, au second Congrès de la Ligue de la Paix et de la Liberté, à Berne, de l’Alliance Internationale de la Démocratie socialiste (25 octobre 1868) ; son adhésion à l’Association Internationale des Travailleurs ; la formation à