Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/168

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timbre de Genève, — en sorte qu’elle m’arrive le samedi soir.

« Puis, dans cette réponse à lettre vue qui a mis une semaine à me parvenir, tu ne me parles que d’une seule chose, et tu persistes à garder un silence incompréhensible sur les points les plus essentiels.

« Ainsi, je n’ai jamais pu obtenir de toi une réponse à l’égard des comptes de la Solidarité

« Je persiste à croire que vous aviez le temps de prévenir Michel de ma proposition concernant l’Alliance. Il ne s’agit pas ici de l’autorité d’un homme, de dictature, etc. ; il s’agit d’égards dus à un ami. Vous pouviez très bien fixer à huit jours la séance dans laquelle on discuterait la question, et dans l’intervalle écrire à Michel. Enfin, c’est fait, n’en parlons plus… »

À partir de ce moment, je m’abstins de toute récrimination au sujet du fait accompli. Mais Bakounine, lui, avait été blessé de l’inconvenance du procédé de Joukovsky et de Perron ; et le froissement qu’il en avait ressenti explique le ton sur lequel il parle de ces anciens amis dans les derniers feuillets de son Mémoire, écrits postérieurement à la dissolution de la Section de l’Alliance.


Un nouvel envoi de manuscrit (feuillets 29-68) me fut fait le 21 août. Au bas du feuillet 68 Bakounine avait écrit cette annotation : « Je ne sais pas l’usage que vous trouverez bon de faire de ce manuscrit. Ce qui est certain, c’est que je ne ferai pas d’autre rapport que celui-ci, qui ne peut pas être imprimé dans sa forme présente, mais qui contient des détails suffisants pour éclaircir tous les points et pour vous fournir tous les matériaux