Aller au contenu

Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/169

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nécessaires pour un mémoire plus serré et plus court. »

Le 23, Bakounine m’envoya les feuillets 69-77, et le 24 les feuillets 78-98. Le 25, le calendrier-journal nous le montre commençant un second article contre Mazzini, qu’il interrompt le soir pour reprendre le manuscrit de ce qu’il appelle maintenant son « Rapport » ; il en continue la rédaction le 26, et le lendemain m’envoie les feuillets 99-111 ; au verso du feuillet 111 il écrivait ; « Presque fin de mon Rapport sur l’Alliance. J’ai vraiment très peu de choses à y ajouter. » Il avait conservé par devers lui le feuillet 112, sur lequel il avait tracé seulement quelques lignes ; mais il n’acheva pas de le remplir (ce feuillet s’est retrouvé dans ses papiers) : c’est qu’il se consacrait maintenant tout entier à sa seconde Réponse à Mazzini, qui allait devenir un livre.

Aucun usage ne fut fait à ce moment-là du « Rapport » de Bakounine, parce que sa proposition, présentée aux membres de la Section de l’Alliance par la lettre du 6 août, « d’adresser un mémoire justificatif au Comité fédéral de Saint-Imier », n’avait pas été adoptée, non plus que celle d’envoyer au Conseil général de Londres et aux principales Fédérations de l’Internationale un mémoire dans lequel ce Comité fédéral raconterait les faits qui s’étaient passés au Congrès de la Chaux-de-Fonds et depuis. D’ailleurs il eût été difficile d’utiliser ce manuscrit sans en retrancher précisément les parties les plus intéressantes — disons le mot, les plus amusantes : Bakounine s’y était abandonné à sa verve, il y avait tracé des portraits, magistralement crayonnés, d’Outine et de Henri Perret ; il y faisait même rire aux dépens de Charles Perron et de Paul Robin, en racontant leurs maladresses. Lorsque j’eus à rédiger, en 1872,