Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/252

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tous les meneurs principaux de la Fabrique, et une grande partie de leur peuple que, par toute sorte de vilaines calomnies, ils étaient parvenus à passionner contre nous. Pendant que nous étions au Congrès de Bâle, ils avaient même monté un coup contre nous à Genève. Ils avaient convoqué une assemblée extraordinaire des comités, et là on nous |79 mit tous les trois en état d’accusation, Perron, Brosset et Bakounine, n’exigeant rien de moins, d’abord, que notre expulsion immédiate, puis, s’adoucissant un peu, un vote de blâme formellement prononcé contre nous, et déclarant que si on ne leur accordait pas cette satisfaction, toutes les sections de la Fabrique sortiraient de l’Internationale. La proposition fut rejetée, — et les sections de la Fabrique ne sortirent pas de l’Internationale.

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Depuis cette époque, Je ne me suis plus mêlé en aucune manière des affaires de l’Internationale. Mes affaires m’appelant à Locarno, je m’étais même démis de mes fonctions de rédacteur du journal l’Égalité. Après mon retour de Bâle, je restai bien encore trois ou quatre semaines à Genève[1], mais je n’allai presque plus, ou fort rarement, aux

  1. Bakounine y resta du 13 ou 14 septembre au 30 octobre.