Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/258

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assemblées générales nombreuses les petites réunions de vingt à trente, tout au plus de quarante personnes, prenant ses membres dans toutes les sections et choisissant autant que possible les membres les plus sincèrement dévoués à la cause et aux principes de l’Internationale. Elle ne se contentait pas seulement de développer les principes, elle cherchait à provoquer le développement des caractères, l’entente, l’action solidaire et la confiance mutuelle des volontés sérieuses ; elle voulait en un mot former des propagandistes, des apôtres, et en dernier lieu des organisateurs. Aux intrigues de la coterie réactionnaire de Genève, elle voulait opposer une solidarité révolutionnaire. Elle ne faisait aucunement fi des assemblées générales ; |83 elle les considérait au contraire comme fort utiles, nécessaires dans les grandes occasions, lorsqu’il fallait frapper un grand coup, emporter une position d’emblée ; mais même pour atteindre ce but, pour s’assurer ce triomphe, elle pensait qu’une préparation individuelle antérieure dans les petites réunions était absolument nécessaire, afin de faire bien pénétrer dans l’esprit de la majorité, par l’intermédiaire des individus ainsi prévenus, le vrai sens, la portée et le but qui se cachaient sous les questions proposées aux décisions des assemblées générales. L’Alliance pensait, avec beaucoup de raison, que cette préparation individuelle si urgente, que cette consolidation des pensées et des convictions dans les individus, ne pouvaient être faites dans les grandes assemblées