Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/290

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décemment embrasser d’un seul coup le parti de la réaction. Au commencement de la lutte de Perron et Robin contre Wæhry, il s’enthousiasma même au point d’appeler espion ce pauvre Wæhry, en pleine assemblée de la Section centrale. Mais lorsque nos deux amis firent ce fameux coup qui, selon leurs calculs, devait être mortel pour leurs adversaires ; lorsque le journal, abandonné par eux, resta sans rédaction ; lorsque, à la suite d’une intrigue préparée de longue main par Becker et Outine, la Fabrique vint proposer elle-même à ce dernier la rédaction du journal, alors Outine crut le moment favorable pour se déclarer ouvertement l’allié de la Fabrique. Et le pauvre Perron, avec toute sa stratégie si habile et sa fameuse botte secrète, resta capot.

C’est ainsi que fut inauguré le règne d’Outine.


LE TRIUMVIRAT
D’OUTINE, DE BECKER ET DE HENRI PERRET


Nous connaissons maintenant Outine. Il faut à présent se rendre compte du caractère des deux autres membres de ce triumvirat.


Henri Perret.


Ce portrait n’est pas difficile à faire. C’est le Talleyrand en miniature de la coterie réactionnaire dans l’Internationale de Genève. Très sale dans sa vie privée, méprisable et méprisé par ses concitoyens mêmes, il se maintient dans leur milieu par