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Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/295

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AVANT-PROPOS
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Aussitôt après l’apparition de la Risposta d’un Internazionale a Mazzini dans le Gazzettino Rosa du 14 août 1871, un mazzinien, probablement Brusco Onnis, se chargea de répondre à l’audacieux étranger qui venait de dire son fait avec tant de franchise à l’insulteur de la Commune et de l’Internationale, et qui osait annoncer qu’il se proposait de prouver, contre lui, la non-existence de Dieu. La première partie de cette réplique, intitulée Un maestro della Rossia, parut dans le n° 219 (26 août) de l’Unità Italiana, journal mazzinien hebdomadaire publié à Milan. Il ne m’a pas été possible de me procurer ce journal ; mais un passage de la Réponse à l’Unità italiana (voir plus loin pages 301-302), de même que le passage suivant d’une lettre écrite par Bakounine, le 29 août, aux rédacteurs de la Liberté de Bruxelles, nous font connaître un des points de l’article du journaliste milanais :


… Et maintenant une grande prière, chers compagnons… L’Unità Italiana, dans son n° 219 du 26 août (que je vous envoie également), a ouvert contre moi, comme je devais m’y attendre, son feu. Elle nie que Mazzini ait jamais maudit et calomnié les ouvriers insurgés de Juin, et me défie de prouver qu’il l’ait fait. Maintenant moi je suis sur de mon fait, mais comme je n’ai pas les œuvres ni toutes les proclamations de Mazzini sous la main, je me trouve dans l’impossibilité de répondre, et comme je me trouve ici dans un désert, je ne puis consulter personne. Vous ne vivez pas dans un