Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/296

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désert, vous avez de grandes bibliothèques à votre disposition. D’ailleurs notre ami Robin m’a dit qu’il y avait parmi vous des hommes qui savent tout et qui se rappellent tout. Rendez-moi donc un grand service. Dans un des prochains numéros de votre journal, répondez à ce défi que m’ont jeté les rédacteurs de l’Unità Italiana ; répondez les faits à la main et en citant les propres paroles de Mazzini. Si enfin vous ne pouviez les retrouver autour de vous, demandez-les à Marx, pas en mon nom, mais au vôtre ; la haine de Marx a toujours bonne mémoire et certainement il se rappelle tout ce qui peut desservir Mazzini… Toute cette affaire est beaucoup plus importante que vous ne pourriez le penser peut-être ; car bien que Mazzini ait cessé d’être une puissance politique, il jouit encore dans l’opinion, dans les habitudes d’esprit de la jeunesse italienne, d’un prestige immense, et, pour le combattre avec succès, il faut avoir toujours les faits à la main[1].


La suite et la fin de la réplique du journaliste mazzinien parurent dans deux autres numéros de l’Unità Italiana, le n° 222 (16 septembre) et le n° 225 (6 octobre). Dès que Bakounine eut reçu le dernier de ces trois articles, il envoya au Gazzettino Rosa une Risposta all’ Unità Italiana, sans doute commencée déjà le mois précédent. Son calendrier-journal porte, à la date du 6 octobre : « Envoyé à Sirico[2] lettre et Risposta all’ Unità Italiana ». La traduction de la Réponse de Bakounine avait été faite probablement par Emilio Bellerio, comme l’avait été celle de la Réponse d’un International.

  1. Cité par Max Nettlau dans sa Biographie de Bakounine, note 2844. J’ignore si la Liberté publia quelque chose à ce sujet.
  2. Je ne sais pas quel est l’ami italien désigné par ce pseudonyme.