leurs, dans laquelle se confondent fraternellement les socialistes révolutionnaires de tous les pays, et dont les membres se comptent aujourd’hui par millions.
Elle est aujourd’hui combattue par tous les gouvernements, par tous les représentants religieux et profanes des intérêts réactionnaires politiques et économiques en Europe. Et elle est combattue avec non moins d’acharnement par Mazzini, parce que l’existence et la croissance formidable de l’Internationale détruisent et dissipent tous ses rêves ; parce qu’il voit l’Italie messianique et classique envahie par la barbarie étrangère ; parce qu’il veut élever autour d’elle une muraille, non de Chine, mais théologique, pour l’isoler du monde afin de pouvoir lui donner une « éducation nationale », fondée exclusivement sur les principes de sa nouvelle religion, et qui seule pourra la rendre capable d’accomplir, pour la troisième fois dans son histoire, la mission religieuse et mondiale qu’il a plu au Bon Dieu de lui infliger.
Mais laissons la plaisanterie, car la chose est très sérieuse.
Voyant que ses articles ne suffisaient pas pour arrêter le formidable courant, Mazzini s’est avisé d’un autre moyen ; et sur un mot d’ordre parti de Rome, plusieurs régions de l’Italie ont envoyé au Prophète et au Maître des adresses d’adhésion, condamnant Paris et la Commune comme l’avait fait Mazzini.