Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/347

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hommes italiens (il aurait fallu dire qu’étant des Italiens, ce que personne ne pourrait nier, vous vous sentez et vous voulez être avant tout des hommes) ; que, bien qu’appelés par vos circonstances à vous occuper plus spécialement d’une amélioration de conditions pour votre classe (voilà tout le socialisme de Mazzini !), vous ne pouvez ni ne voulez rester étrangers et indifférents à toutes les grandes questions qui embrassent l’universalité de vos frères (bourgeois) et le progrès collectif de l’Italie[1].

C’est pour cela, probablement, que Mazzini interdit au Congrès ouvrier de discuter les grandes questions religieuses et politiques. Au premier aspect, cette seconde déclaration proposée par Mazzini ne semble rien présenter de déraisonnable ; mais en y regardant de plus près, on y découvre un nouveau piège. Quelles sont les grandes questions qu’il place en dehors de la question économique,

  1. « Ma so che quelle insensate teorie non sono vostre, e però vi dico : Importa al progresse del vostro moto ascendente ed al Paese che lo dichiarate, importa che sappiano tutti che voi vi separate dagli uomini che le predicono, che in cima alla vostra fede sta la sacrosanta parola « Dovere », che voi mirate a iniziare l’avvenire, non a sconvolgere con violenza il présente.
    « E una seconda dichiarazione, implicita gia nel vostro patto di fratellanza, dovrebbe, parmi, riaffermare che voi non separate il problema economico dal problema morale ; che vi sentite anzitutto uomini italiani ; comunque chiamali dalle vostre circostanze a occuparvi più specialmente di un miglioramento di condizione per la classe vostra, non potete nè volete rimarre estranei e indifferenti a tutte le grandi questioni che abbracciano l’universalità dei vostri fratelli e il progresse collettivo di Italia. »