Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/348

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme si elles lui étaient parfaitement étrangères, et comme si elles devaient intéresser les autres classes plus que les masses ouvrières ?

Ce sont la question religieuse et la question politique ; mais, résolues en dehors de la question économique, ces deux questions ne peuvent être résolues que contre le prolétariat, comme cela est toujours arrivé en réalité jusqu’à présent.

L’Internationale, elle, traite ces questions, et Mazzini ne peut lui pardonner tant d’audace ; mais elle les traite comme des questions inséparables de la question économique, et il en résulte qu’elle les résout en faveur du prolétariat.

L’Internationale ne repousse pas la politique d’une façon générale ; elle sera bien forcée de s’en mêler tant qu’elle sera contrainte de lutter contre la classe bourgeoise. Elle repousse seulement la politique bourgeoise et la religion bourgeoise, parce que l’une établit la domination spoliatrice de la bourgeoisie et que l’autre la sanctifie et la consacre. La bourgeoisie est sacrée. Ce que veut Mazzini, c’est atteler le prolétariat au char de la politique bourgeoise, et c’est ce que nous ne voulons pas du tout.

Mais, — continue Mazzini, — une fois confirmé de nouveau le pacte de fraternité, et faites ces deux déclarations, dont l’une vous sépare du mal (de la Commune, de l’Internationale, de la révolution mondiale), et l’autre rattache vos destinées à celles de l’Italie (à la politique autoritaire, théologique et