Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/36

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ser et de le remplacer par un autre Comité fédéral.

Le Comité fédéral a en outre la direction |71 suprême du journal. La rédaction en est, il est vrai, nommée par le Congrès romand ; mais le Comité fédéral en a la haute surveillance, et possède le droit incontestable de lui imposer son esprit. Pour peu qu’il sache user de cet instrument, celui-ci lui assure une grande puissance, car le journal, s’adressant directement à tous les membres de l’Internationale, peut contribuer fortement à leur imprimer la même direction collective.

Telles sont les prérogatives principales du Comité fédéral. Il faut y ajouter le droit et le devoir très sérieux de prendre en main la direction des grèves, du moment que ces dernières, dépassant les limites d’une localité, font appel à la coopération active ou même à l’assistance matérielle et morale de toutes les sections de la Fédération romande, aussi bien que des sections des autres pays.

En dehors de ces droits, d’ailleurs si considérables, il ne lui en reste pas d’autres que ceux de surveillance, d’arbitrage, de contrôle, et au besoin de rappel aux principes fondamentaux et constitutifs de l’Association Internationale, tels qu’ils ont été formulés par les Congrès généraux, ni d’autre devoir que celui d’intermédiaire régulier entre le Conseil général et les organisations locales. Dans les lieux où il existe un Comité central[1], c’est-à-dire

  1. Ce « Comité central » eût été plus correctement appelé « Comité local ».