Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/37

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un parlement local des sections, le Comité fédéral n’a pas le droit de s’adresser directement à ces dernières ; il ne peut le faire que par l’intermédiaire du Comité central, qui est le gardien naturel |72 de la liberté et de l’autonomie locale contre les empiétements du pouvoir. Le Comité fédéral ne peut par conséquent exercer d’influence directe et d’action immédiate sur les sections : ce pouvoir est exclusivement réservé au Comité central, auquel il assure une puissance locale bien supérieure à celle du Comité fédéral.

Le pouvoir du Comité central, subordonné sans doute à la surveillance plutôt formelle que réelle du Comité fédéral, et plus sérieusement encore à la critique du journal, — si seulement le Comité fédéral veut avoir le courage de s’en servir au besoin contre lui, — n’a d’autres limites véritables, dans l’administration des affaires intérieures de la localité, que celles qu’il peut rencontrer dans l’autonomie des sections et dans les assemblées générales, sortes de Congrès locaux, non représentatifs mais vraiment populaires, en ce sens que tous les membres présents de l’Internationale en font partie, et qui, conformément aux statuts arrêtés par le premier Congrès romand tenu en janvier 1869 à Genève, ont le droit de casser toutes les résolutions du Comité central et même de lui imposer ses volontés, sauf appel du Comité central au Comité fédéral et au Congrès romand, appel qui ne peut être fait d’ailleurs que dans les cas où les résolutions prises par une assem-