Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/408

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Organisation de la société par la libre fédération, de bas en haut, des associations ouvrières tant industrielles qu’agricoles, tant scientifiques qu’artistiques et littéraires, dans la commune d’abord ; fédération des communes dans les régions, des régions dans les nations, et des nations dans l’Internationalité fraternelle.

Quant au mode d’organisation de la vie sociale, du travail et de la propriété collective, le programme de l’Internationale n’impose rien d’absolu. L’Internationale n’a ni dogmes, ni théories uniformes. Sous ce rapport, comme dans toute société vivante et libre, beaucoup de théories différentes s’agitent dans son sein. Mais elle accepte comme base fondamentale de son organisation le développement et l’organisation spontanée de toutes les associations et de toutes les communes en complète autonomie, à la condition toutefois que les associations et les communes prennent pour base de leur organisation les principes généraux tout à l’heure exposés, principes qui sont obligatoires pour tous ceux qui veulent faire partie de l’Internationale. Quant au reste, l’Internationale compte sur l’action salutaire de la propagande libre des idées et sur l’identité et l’équilibre naturel des intérêts.

5° Les paysans, c’est l’immense majorité de la population italienne demeurée presque complètement vierge, parce qu’elle n’a pas eu encore d’histoire d’aucune espèce, toute l’histoire de votre pays, comme je l’ai déjà fait observer et comme vous le