Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/423

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nouvelle puissance, il fulminera ex cathedrâ, au nom de tout le prolétariat italien, l’excommunication majeure contre la Commune de Paris, contre l’Internationale, contre la jeunesse athée, et contre moi, « pauvre barbare », qui ai eu l’audace de prendre la défense de l’Humanité, de la vérité et de la justice contre lui, représentant de Dieu sur la terre.

Votre tâche, votre devoir, mes chers amis, me semblent bien tracés. Mazzini lui-même a pris la peine de vous les indiquer, et vous a forcés, pour ainsi dire, à vous déclarer ouvertement pour l’Internationale. Observez, d’autre part, l’accord singulier qui aujourd’hui se manifeste entre les jésuites, la Consorteria et Mazzini. Les jésuites disent et publient dans tous leurs écrits : « Ou le jésuitisme ou l’Internationale, il n’y a pas de moyen terme ». La Consorteria répète la même phrase et le même argument d’une autre façon : « Si vous ne maintenez pas et ne renforcez pas le gouvernement entre nos mains, vous êtes perdus. Entre le pouvoir et le triomphe de l’Internationale, il n’y a pas de milieu. » Enfin Mazzini dit aux ouvriers d’Italie : « L’Internationale est le Mal ; je suis le Bien ; choisissez ».

Tous donc, les jésuites, la Consorteria et Mazzini, s’unissent pour dire, chacun de leur côté, que l’Internationale est leur absolu contraire. Or, comme vous ne voulez être ni des jésuites, ni des consorti, et comme, vu vos croyances anti-religieuses, vous ne pouvez plus être des apôtres de la théologie poli-