Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

celle de l’avenir et qui, par cette raison même, est à peu près irréalisable dans le présent. Vous devinez que les principaux orateurs des sections proprement genevoises dépendirent avec passion la première.

Enfin il y eut une troisième question, très importante au point de vue de l’organisation pratique de l’Internationale et de la lutte du prolétariat contre l’arbitraire des patrons et des capitalistes : ce sont les caisses de résistance. Comment devaient-elles être organisées ? Chaque section devait-elle garder sa caisse séparée, sauf à fédérer entre elles toutes les caisses ? Ou bien ne devait-il exister, pour toutes les sections de la Suisse romande, « qu’une seule caisse de résistance commune, une et indissoluble » au point « qu’aucun membre ni aucune section qui voudraient se détacher plus tard de l’Association Internationale ne pourraient jamais réclamer le remboursement de leurs cotisations » ?

Nous venons de citer les propres termes du « Projet de statuts de la Caisse de la Résistance, élaboré par la commission nommée par la Section centrale », projet préparé principalement, on peut même dire exclusivement, par les compagnons Serno-Soloviévitch, |93 Brosset et Perron[1], tous les trois ayant été à cette époque les trois principaux combattants, les trois principaux défenseurs des vrais principes et des vrais intérêts de l’Asso-

  1. Il me semble. (Note marginale de Bakounine.) — Charles Perron étant mort en 1909, je n’ai pu vérifier s’il a été effectivement membre de cette commission. — J. G.