Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/12

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core, il est vrai, dans sa correspondance, mais son action à ce congrès nous reste inconnue, car le compte-rendu n’en a pas été publié.

N’ayant pas la possibilité de faire de minutieuses recherches sur l’action de Bakounine, dans la presse de cette époque éloignée ; ne pouvant fouiller dans les archives, encore moins nous livrer à une enquête auprès des rares témoins qui ont survécu jusqu’à nos jours, nous sommes forcé d’abandonner toute idée de fournir ici une biographie complète, même succincte, de Bakounine et de nous borner à présenter simplement son curiculum vitæ, en nous servant des documents dont nous avons pu prendre connaissance.

Néanmoins nous devons observer, que nous tenons les données biographiques sur Bakounine que nous sommes parvenu à réunir, plutôt des personnes qui ne lui furent pas sympathiques, que des intimes de son entourage. Sans doute ces derniers ne manqueront pas de leur opposer, sur la vie de leur éminent ami, des informations d’après leur propre point de vue.

La publication la plus caractéristique qui ait été faite sur Bakounine, se trouve dans les Mémoires de Herzen et surtout dans l’article « M. B. et l’affaire polonaise », publié dans ses Œuvres posthumes. Les adhérents de Bakounine y virent une caricature et lui-même donna à cet article le nom de « diatribe » (V. sa lettre à Ogareff, p. 354. Cependant les traits intéressants et sympathiques de Bakounine y sont mis en relief, bien que ses défauts n’y soient pas ménagés non plus ; et, comme cela arrive le plus souvent dans la vie, « les défauts devinrent des qualités ». À part