Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/30

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Nous n’avons pu savoir de quel article de Bakounine il s’agit ici.

Grâce à l’obligeance de M. le professeur Stern à Zurich, nous avons obtenu de M. le professeur Schweitzer, directeur des archives dans cette même ville, les extraits suivants de la correspondance de la police, relativement à Bakounine :

« Le 25 juillet 1843, l’ambassade russe, en accusant réception du rapport de la commission sur les communistes en Suisse, demanda de plus amples renseignements sur le sujet russe Bakounine, mentionné dans le rapport, p. 64. »

Le 12 septembre le conseil de police communiquait au Conseil du gouvernement de Zurich :

« …Cet individu avait demeuré chez M. l’architecte Stadler à Enge, du 14 janvier au 26 juin. Dans les derniers jours, quelque temps avant l’arrestation de Weitling, sous prétexte d’affaires importantes, il était reparti sans faire viser son passeport, délivré à Tver et visé à l’ambassade russe à Berlin et à Dresde, (dans lequel il est désigné comme enseigne au régiment des grenadiers), au bureau de Statthaltereivizium de Zurich. D’après les bruits qui courent, Bakounine doit se trouver à présent, à Genève ou dans ses environs. Il a étudié à Berlin, d’où l’on voulait le faire repartir pour la Russie. Au lieu de se rendre dans ce pays, il a préféré prendre le chemin de l’Allemagne, et de là il est venu en Suisse. Ici, il s’adonne aux études et aux travaux littéraires, notamment à la traduction d’un ouvrage sur la Révolution française, dont quelques feuilles imprimées ont été trouvées