Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/332

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que je t’engage beaucoup à lire, est juste. Il s’agit de votre salut ; tu le comprendras bien, lorsque tu te seras donné la peine d’approfondir le sens de chacune de mes paroles dans cette lettre.

Tu serais bien brave et tu rendrais un service inappréciable à notre sainte cause commune, si tu t’ingéniais à reprendre à Nétchaïeff tous les papiers qu’il nous a volés et les siens en même temps. Mais je crains fort que tu ne te sois complètement émoussé et que tu n’aies perdu ton agilité d’autrefois, c’est pourquoi, je vous supplie, dans votre intérêt même, de rompre toutes relations avec Nétchaïeff et son petit compagnon Woldémar S. (Sallier), et si possible, de lui faire perdre entièrement votre trace. Comme la princesse[1] appartient au camp d’Outine, hostile au nôtre, prie-la de ma part de n’en rien écrire à Outine.


Votre M. B.



LETTRE DE BAKOUNINE À TALANDIER

[2]}}


Neuchâtel, 24 juillet, 1870.


Mon cher ami, je viens d’apprendre que N. s’est présenté chez vous et que vous vous êtes empressé de lui faire connaître l’adresse de nos amis (M. et sa femme). J’en conclus que les deux lettres par lesquelles, O. et moi vous avons prévenu et supplié de le repousser, vous sont arrivées trop tard ; et, sans exagération aucune, je considère le résultat de ce retard

  1. Obolenski. (Drag.)
  2. Texte français de Bakounine (Trad.)