Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/342

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avec vous ? Que fait mon amie Marousia ?[1] Embrassez-la pour moi. Ah, que je suis heureux d’apprendre que Katia va venir chez vous ! Rappelez-lui ses anciens amis. Son pied est donc resté tordu, tout de bon ? À propos, de quoi s’agite-t-elle à présent ? Quand vous lui écrirez, dites-lui, par allusion, bien entendu, que je la salue chaleureusement. Saluez aussi de ma part Anna Nicolaevna, qui, voyez-vous, mes amis, vous reste fidèle dans le malheur, donc, c’est une personne de bien. Sur ce, je vous embrasse tous et je vais me coucher.


Votre M. B.

« Pour Valérien ».


Nota. — L’ « Alliance » dont parle Bakounine était une alliance organisée dans l’Alliance Socialiste. En 1873, Marx publia une brochure écrite par Outine qui accablait cette Alliance et dans laquelle il est beaucoup question de Netchaïeff (Drag.).



LETTRE DE BAKOUNINE À OGAREFF


2 août 1870. Locarno.


Voici mon ami Aga, le mot que m’a enfin envoyé « notre Boy ». Je l’ai reçu hier soir et je m’empresse de te le faire parvenir pour te consoler plus vite, comme je le suis déjà moi-même. Il n’y a pas à dire, nous avons eu un beau rôle d’idiots ! Comme Herzen se moquerait de nous deux, s’il était là, et combien il aurait raison ! Eh bien ! il n’y a plus

  1. Marie en petit-russien (Trad.).