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Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/116

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M. Balazuc, qui, lui aussi, avait été des premiers vols vers Damas et Saïgon, revenait d’Hanoï.

Ayant atteint Athènes le 14 janvier dans la soirée, l’ « Émeraude » par Corfou et Brindisi, rallia Marignane.

Par très mauvais temps, il décollait à 15 h. 10 vers le Bourget. La météo transmise en vol étant particulièrement mauvaise, Noguès et Launay décidèrent de se poser à Lyon. Un ordre express de Paris, spécifiant que le temps était volable sur la région parisienne, les faisait décoller à nouveau de Bron à 18 h. 15. Une heure plus tard, le dernier message annonçait que l’avion, à 1 600 mètres seulement, volait dans une tempête de neige. À 19 h. 30, il s’écrasait à Corbigny, dans la Nièvre.

Le jeudi 18 janvier 1934, dans la chapelle ardente dressée à l’École Militaire, à l’heure où décollait de Marignane le 123e courrier France-Indochine, Robert Bajac et Jean Mermoz, chefs pilotes des lignes, et qui tous deux étaient réservés au même tragique et glorieux destin, veillaient le cercueil de Maurice Noguès.

Nul prince de ce monde ne put jamais se vanter d’une telle garde d’honneur.