Aller au contenu

Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

GEORGES WINCKLER, LE DÉFRICHEUR


C’était en 1908, dans le parc d’une villa lyonnaise deux gamins d’une quinzaine d’années s’amusaient avec une sorte de planeur qui rappelait étrangement celui de Lilienthal : « Avec ça, vois-tu, Henri, dit l’un d’eux, l’on doit tenir en l’air une minute ou deux…

— Peut-être, repartit le cadet soucieux, si on ne se fait pas pincer avant. »

Georges Winckler, neveu des frères Lumière et son cousin Henri Lumière commençaient ainsi, à l’aube de l’aviation naissante, leur brillante carrière d’hommes volants.

C’est ce souvenir qu’évoquait voici quelques mois le président de l’Aéro-Club du Rhône après une conférence sur les Ailes et l’Empire que j’avais été faire à Lyon et au cours de laquelle j’avais signalé la part prise par Georges Winckler dans la création de la ligne d’Extrême-Orient. J’ignorais, en effet, que cette famille Lumière, l’une des plus glorieuses de France, ait donné à l’aviation, outre l’un de ses premiers touristes aériens, le remarquable pionnier que fut Winckler.

Tandis que le film « Courrier d’Asie », que j’avais choisi pour illustrer ma causerie, évoquait magnifiquement l’œuvre de Noguès et de