gation de la part d’un tel équipage ; ce fut dans l’après-midi du dimanche 2 août que l’observateur d’un avion militaire de la base de Francazal découvrit l’appareil écrasé contre la montagne.
Suivant la méthode très en honneur à l’époque et qui avait été employée déjà pour Noguès, puis pour Bajac, l’on tenta d’attribuer à une défaillance de l’équipage cet accident en apparence inexplicable. On alla même jusqu’à accuser les radios de Toulouse d’avoir fourni des relèvements erronés : la vérité était qu’il n’existait, en France, à cette époque, qu’un radiogoniomètre à « effet de nuit compensé », celui du Bourget. La fatalité seule devait être accusée… et peut-être aussi la négligence de nos dirigeants qui, après les excellents résultats obtenus durant un an avec l’appareil du Bourg de Bozas au Bourget avaient tant tardé à réaliser ceux de Lyon et de Toulouse.
L’accident de Génin attirant l’attention officielle sur l’insuffisance de notre infrastructure devait hâter sa réalisation : Génin et Aubert qui, sur toutes les lignes européennes, étaient « les rois du brouillard » remportèrent ainsi sur leur ennemi une dernière victoire !
Bourru, râblé, renfermé, réfractaire à toute manifestation étrangère à son métier, Gaston Génin portait bien la marque de sa province natale : Meusien, il était né à Culey le 19 juin 1901 et était entré, au lendemain de la guerre qu’il n’avait pu faire parce que trop jeune, dans l’aviation militaire. Durant quatre ans, il sera