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Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/144

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80 heures et en moins de 60 avec un avion rapide », disait Génin à la fin de 1934.

Pour ce faire, Génin forma équipage avec l’enseigne de vaisseau Jean Laurent, navigateur expérimenté, et André Robert, fervent adepte du grand tourisme aérien, qui avait effectué plusieurs randonnées en Afrique du Nord, et dont rien n’arrêtait la fougueuse jeunesse : vingt-deux ans.

L’appareil choisi fut ce même Farman-199 à moteur Lorraine-Algol de 300 CV qui avait sous le nom de « Saint-Didier », déjà tenté le vol-record en février 1932 et avait été racheté par Laurent.

L’avion portant le nom de « Philippeville », — cité dont Laurent était originaire, — décolla du Bourget le samedi 19 janvier 1935 à 20 h. 47 pour Marignane, d’où il devait prendre le départ réel pour la tentative de record France-Madagascar :

Génin, qui se trouvait en permission et ne voulait pas manquer la reprise de son service sur la ligne, un mois plus tard, avait décidé de profiter de la lune de janvier. Les mécaniciens Mistrot et Richard travaillèrent 24 heures de suite sur l’appareil, qui put être essayé le samedi à 14 heures ; six heures plus tard l’équipage volait vers Tananarive !

Après une étape de nuit et une courte escale à Marseille, le « Philippeville », à 3 h. 10, avant l’aube, se lançait de Marignane au-dessus d’une Méditerranée déchaînée, survolait les bouches de Bonifacio pour se poser à Gabès d’où, après un rapide ravitaillement, les aviateurs repartaient vers le Caire par Syrte. L’horaire du raid comprenait l’étape Syrte-Wadi-Halfa, par-dessus le