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Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/65

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CIEL D’OCÉANIE

CHARLES DE VERNEILH ET MAX DÉVÉ
SUR LA ROUTE AÉRIENNE D’AUSTRALASIE


« Tous ceux qui l’ont approché gardent le souvenir de son abord sympathique malgré son allure un peu hautaine. Sa physionomie, si pleine de caractère, tenait sa grande séduction, non seulement de la régularité mâle des traits, mais aussi et surtout de leur grande mobilité. Sa parole, alerte et imagée, amusait. Il méprisait tout ce qui était mesquin. Il dédaignait les tièdes et les timorés. Il avait horreur des sournois. Il détestait les peureux. Il voulait qu’on sache qu’il était essentiellement brave, et je me souviens de sa satisfaction le jour où il découvrit que, sur Une liste d’aviateurs, en face de son nom, étaient écrits ces mots : « Cran fou ! ».

Type accompli du chevalier de l’air, Charles de Verneilh avait l’estime de tous ses pairs. Les plus grands l’admiraient. Gentilhomme français, c’est en seigneur qu’à l’étranger il représentait la France. Même démuni de mandat ou de mission officielle, sans appui de l’État, c’est avec dignité et avec le plus grand souci d’honorer