Aller au contenu

Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Charles de Verneilh, passé, sur sa demande, dans la chasse, finira la guerre à la tête de la Spad-172, l’une des plus brillantes formations du GC-11.

Au lendemain des hostilités il acquiert un appareil et, précurseur, fonde une « société » de baptêmes de l’air et de transports aériens à Biarritz. Mais le travail ne lui laissa jamais que peu de loisirs pour s’intéresser au côté financier de l’entreprise qu’il abandonna bientôt. En trois mois et demi il avait pourtant donné plus de cinq cents baptêmes et créé dans la région un mouvement de propagande aéronautique fort efficace.

Amant des vastes horizons, de Verneilh, qui avait commencé sa carrière très jeune comme pilotin, « s’étiolait en France », ainsi qu’il l’écrivait lui-même. Des voyages au Gabon, un bref passage comme pilote de ligne à l’Aéropostale puis comme chef d’aéroplace à Agadir, où il se trouve en 1927, n’ont pas assouvi ce désir d’aventure qui sera l’une des plus curieuses caractéristiques de sa forte personnalité.

Avec quelques économies il achète un Farman-190, du type même qui, avec Goulette et Réginensi, vient de se révéler sur les parcours Paris-Saïgon et Paris-Tananarive. Dévé, grand spécialiste de la navigation, a accepté de reformer équipage avec lui pour un tour dé la Méditerranée de 10 000 kilomètres, prélude à des envols plus audacieux.

Le mécanicien Dronne complète le trio qui, le 20 juillet 1930, à 5 h. 30 du matin, décolle pour Rome.

Les frais ont été réduits au strict minimum : pas d’assurance, pas de parachutes ; essence et