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Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/71

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chez les avions de grand tourisme en 1930. Verneilh dut patienter. Il fit tous les terrains, fouina dans tous les bureaux d’études… C’est l’époque où, sur la piste d’Étampes, le capitaine Carretier fait effectuer leurs premiers vols aux trimoteurs Couzinet, reconstruits après l’incendie de leur usine en février.

Dès la fin de l’année suivante, René Couzinet, conquis par l’enthousiasme de Verneilh et de Dévé — car l’équipage s’est une fois de plus reconstitué —, est décidé à leur confier pour le raid Paris-Nouméa son ARC-33, équipé de trois Gypsy de 120 CV. Au début de février 1932, l’avion est sur le terrain d’Étampes et Landry en termine les essais.

Si les autres prototypes du remarquable constructeur sont très suivis, c’est pourtant autour du « Biarritz » — tel est le nom que lui a choisi Verneilh en souvenir de ses débuts dans l’aviation civile — que ce matin du 6 une telle animation se manifeste sur le terrain de Mondésir.

Devant le hangar réservé aux appareils de la firme, Carretier, Landry et Couzinet reçoivent les visiteurs : Georges Houard, directeur des « Ailes » ; Costa de Beauregard, qui vient d’atterrir sur son Puss-Moth ; Peyronnet de Torres, dont le Morane aux couleurs de l’Intran roule encore sur la piste… Un Bréguet-19, piloté par le capitaine Mailloux, alors co-équipier de Mermoz, amène de Villacoublay le capitaine Dévé. Manuel, ingénieur-radio de la maison, est déjà dans la cabine, dont il fait les honneurs avec de Verneilh et Munch.

Carretier effectue un vol de présentation au cours duquel Couzinet révèle les principales caractéristiques du bel appareil : 230 kilomètres