CIEL D’ASIE[1]
MAURICE NOGUÈS TRACE LA LIGNE DANS LE CIEL D’EXTRÊME-ORIENT
Nos possessions françaises d’Extrême-Orient sont entrées très tôt dans l’histoire de la navigation aérienne. C’est en effet, en 1791, qu’une montgolfière fut lancée à Saïgon, et en 1884, qu’une section d’aérostiers prenait part aux opérations de Bac-Ninh et de Hung-Hoa.
En 1910, Van den Bern survola la Cochinchine ; en 1913, des avions volaient au Tonkin et, dès 1917, l’aviation militaire était représentée en Indochine par une escadrille de Voisin.
Dès lors, les voyages à l’intérieur de la colonie commencent. Les missions photographiques qui vont être d’une grande utilité pour la mise à jour du cadastre, se multiplient, et, en 1921, la liaison aérienne par avion et hydravion est assurée entre Saïgon et Hanoï sur un parcours difficile de 1 500 kilomètres. En 1923, le voyage est effectué sans escale : le ciel indochinois est défi-
- ↑ Une grande partie des documents qui m’ont servi à écrire ce chapitre m’a été communiquée en novembre 1935 par Mme Maurice Noguès. Je suis heureux de lui en exprimer ici ma respectueuse gratitude.