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Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/96

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nitivement conquis. Le problème de la liaison avec la métropole restait cependant à résoudre. En France, de nombreux voyages vers l’Orient sont entrepris, car les raids pour le record de distance en ligne droite ne sauraient encore, à cette époque, être dirigés vers l’Atlantique.

En 1924 notamment, Pelletier d’Oisy et son fidèle mécanicien Besin relient Paris à Tokio en deux mois, après 20 000 kilomètres survolés dans des conditions particulièrement difficiles. Parti de Villacoublay le 24 avril, Pivolo avait posé les roues de son Bréguet-19 sur le terrain de Saïgon Bien-Hoa le 11 mai, soit dix-sept jours plus tard.

Mais il fallait attendre le 3 janvier 1930 pour que soit inaugurée la première liaison régulière.

C’est en grande partie à Maurice Noguès et à Georges Winckler que nous devons les splendides résultats obtenus par l’Air-Orient, puis par Air-France sur la ligne Marseille-Hanoï, prolongée par la suite jusqu’à Hong-Kong.

Dès 1909, Maurice Noguès avait été contaminé par le virus aéronautique. Achetant de ses propres deniers un aéroplane, il prend son vol du champ historique d’Issy-les-Moulineaux, rase d’un peu près les toits des maisons qui bordent la piste improvisée en pleine ville et… tombe dans les fossés des fortifications.

Nullement découragé par ce premier insuccès, il achète un nouvel appareil avec lequel il vole, à Mourmelon et décroche le brevet international no 114. Il prend part à de nombreux meetings et fait preuve du plus grand courage : c’est