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Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/99

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Étendre le réseau vers le Proche-Orient. Aussi, en septembre 1925, se rend-il de Paris à Téhéran, effectuant la première liaison entre les deux capitales. Il arrive en Perse en pleine révolution. Comme le Shah évoque devant lui, au cours de son audience, le magnifique spectacle que doit présenter, vue du ciel, la montagne sacrée — le Semaven — Noguès emmène, en un vol de démonstration plus éloquent que tous les discours, les ministres, bien vite convaincus.

Noguès rentre à Paris le 24 décembre 1925. Le commandant Faure qui, dès 1918, a conçu le projet d’une liaison vers nos possessions d’Extrême-Orient, propose à Noguès de collaborer avec lui à le réaliser. Avoir sa ligne à lui. Quel rêve !

Afin d’avoir les coudées franches pour étudier sérieusement les possibilités immédiates, Noguès envoie, à la fin de 1925, sa démission de la C.I.D.N.A., puis il part présenter du matériel français dans les Balkans n’ayant pas cru, avec sa délicatesse habituelle, devoir priver notre propagande de l’appui que devait être sa personnalité très appréciée par les dirigeants des aéronautiques étrangères.

Le général Duval — qui, par ailleurs, venait d’accepter le parrainage de sa fille — insista, dès son retour, pour le faire revenir sur sa décision, mais Noguès, que des éléments du conseil d’administration de la C.I.D.N.A. choquaient par leur caractère trop matérialiste, maintint sa démission.

Au cours d’une cérémonie très simple, mais profondément émouvante, les camarades de la Compagnie tinrent à faire leurs adieux à leur