Page:Ballanche - Pensées et Fragments, éd. Vulliaud, 1907.djvu/56

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’homme étant essentiellement et non point fortuitement, ou par une perfection contingente, ou par choix, mais nécessairement, puisqu’il faut trancher le mot ; l’homme étant nécessairement, disons-nous, un être social, il en résulte qu’il a été, dès l’origine, doué du sens social, de la parole ; car la parole est nécessaire pour la société, et l’homme n’a jamais été hors de la société.

(Essai sur les Inst. soc., p. 220, éd. 1818.)


parole qui est le sens social et qui a dû être, dès l’origine, un sens parfait comme les autres, est, en même temps, le sens par lequel nous existons comme êtres moraux et comme êtres intelligents.

(Essai sur les Inst. soc., p. 221, éd. 1818.)


L’homme est un être libre ; et il lui fallait un sens qui lui permît l’exercice de sa liberté, un sens au moyen duquel il pût dominer ses organes par la pensée.

(Essai sur les Inst. soc., p. 221, éd. 1818.)


L’objection qui a toujours été considérée comme la plus forte et la plus insoluble contre l’invention du langage surtout, consiste dans la difficulté d’inventer le verbe avec ses étonnantes propriétés.

(Essai sur les Inst. soc., p. 228, éd. 1818.)


La faculté que nous avons de recevoir la transmission de la parole est une faculté assez inexplicable en soi pour qu’on ne doive pas être tenté d’en ajouter encore la faculté de l’inventer.

(Essai sur les Inst. soc., p. 252.)


Pour se dispenser d’adopter une révélation première du langage, on est obligé d’admettre une série