Page:Ballanche - Pensées et Fragments, éd. Vulliaud, 1907.djvu/65

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Nous ne devons plus mêler dans nos discussions les intérêts religieux avec les intérêts politiques, parce qu’ils sont devenus différents.

(Inst. soc., p. 371.)


Quoique l’Évangile soit une loi indépendante de toute institution politique, une loi qui admette toute espèce de gouvernement, néanmoins on peut dire que nous n’avons point eu de législateur depuis Jésus-Christ, et que les empires chrétiens ne peuvent point en avoir d’autre. Cela est vrai en bien des sens ; mais cela est vrai surtout en ce sens que toute loi qui ne sera pas puisée dans l’esprit du christianisme n’est et ne peut être qu’une loi antisociale, ce qu’implique contradiction.

(Inst. soc., p. 72.)


Sans le christianisme, sans les idées morales que le christianisme a mises dans le monde, le despotisme finissait inévitablement par s’acclimater dans la vieille Europe.

(Essai sur les Inst. soc., p. 369.)